Bonjour!
Cette semaine, il m’a plu de vous faire découvrir les tubercules. Cela se justifie par le fait qu’ils constituent une partie importante de la cuisine africaine en général et celle du Bénin en particulier. Je vous parlerai de l’igname et du manioc cette semaine; de la patate douce la semaine prochaine. Mes articles seront étayés bien entendu de recettes traditionnelles ou revisitées pour une bonne assimilation. Bonne lecture à vous!
Que savoir sur les tubercules?
Définition
Le mot « tubercule » est masculin. Il vient du latin tuberculum, petite bosse. le nom tubercule est donné à des productions qui se développent sur diverses parties de la plante et où viennent s’accumuler des réserves alimentaires.
Au Bénin, les principaux tubercules consommés sont: l’igname et le manioc. D’autres, non moins importants sont consommés selon les saisons.
Un peu de vocabulaire…
L’igname est un nom vernaculaire ambigu désignant plusieurs espèces de plantes appartenant au genre discorea, famille des Discoreaceae, cultivées dans toutes les régions tropicales du globe terrestre, dans un but alimentaire, pour leurs tubercules riches en amidon. Elle est appelée Yam en anglais, tévi en langue fon (principale langue du pays); ichou ou ouchou, respectivement en langue Yoruba et Nago, tassou en langue Bariba, doundou en langue Dendi, été en Mina…
Le manioc (Manihot esculenta) est un arbuste vivace de la famille des euphorbiacées, originaire d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud. On consomme généralement ses racines très riches en glucides et sans gluten, mais aussi ses feuilles (sous forme de légume en sauce) en Afrique, en Asie et dans le nord du Brésil. Au Bénin, il est appelé cassava en anglais, kpaki en Bariba et en Yoruba, finyin en Fon, adjagoun en Daatcha etc.
Qu’obtient-on avec l’igname et le manioc?
Avec l’igname, on peut obtenir l’igname pilée, le ragôut, les frîtes d’igname, le plat d’igname bouillie, l’igname séchée et travaillée permet d’obtenir une farine marron qui permet de faire de la pâte dite télibô, non calrique et conseillée aux diabétiques; cette farne permet de faire du couscous appelé wassa wassa. On peut fabriquer des beignets appelés kiarou ou toubani ainsi que d’autres beignets croustillants appelés wonkpa en Nago…
Avec le manioc, on a le plat de manioc bouilli qui se mange avec une omelette ou de l’huile d’arachide/beurre/huile de palme non chauffée; on peut faire du manioc pilé (type igname pilée), du gari, (farine entrant dans l’accompagnement de plusieurs plats), du tapioca bien connu…et même en extraire le jus pour y fabriquer de l’alcool.
voilà pour nos deux stars de la semaine que nous découvrirons encore plus amplement. Merci et belle semaine à tous!
Yèmissi